Devenir consultant.e en cybersécurité : mode d’emploi !

Durée 5 minutes

Déjà en terminale, Camille savait qu’elle voulait faire sa carrière dans les métiers du numérique, plus particulièrement en cybersécurité. 3 ans plus tard, ses aprioris sur le métier balayés, elle est aujourd’hui en alternance dans un cabinet de conseil, en tant que consultante business technology. On passe en revue son parcours d’hier à aujourd’hui.

Photo Camille, consultant en cybersécurité et ambassadrice Atlas
Camille, consultante en cybersécurité

1.

Une licence généraliste à Sciences Po Paris

J’ai suivi une licence à Science Po Paris. Un cursus très généraliste qui introduit toutes les matières liées aux sciences sociales. Depuis longtemps, je savais que je voulais me diriger vers la cybersécurité. Au lycée, j’apprenais déjà à coder et programmer toute seule, mais je pensais alors que le domaine n’était réservé qu’aux ingénieurs…

2.

Berlin, le déclic

C’est à Berlin en 3ème année de licence que j’ai su que je voulais me spécialiser dans la cybersécurité. J’ai suivi un cours sur les renseignements, la professeur m’a indiqué que tous les profils étaient recherchés, pas seulement les ingénieurs, pas uniquement des hommes ! J’ai enfin su que je serai légitime en tant que femme et en tant que consultante.

3.

Une année de césure, pour être sûre

Pour être sûre de mon choix, j’ai opté pour une année de césure, découpée en 2 semestres de stage : 

  • J’ai passé les 6 premiers mois à l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information). C’était assez facile pour moi, j’appliquais ce qu’on m’avait appris à Sciences Po. J’avais besoin de m'immiscer plus concrètement dans les enjeux et problématiques des entreprises privées. 
  • Pour le semestre restant, je me suis tournée vers le cabinet où je suis toujours en alternance aujourd’hui ! Le conseil est la voie parfaite pour entrer dans la  cybersécurité privée. Au quotidien, je gère des crises, je forme mes clients en fonction de leur niveau de connaissance et de maturité sur les sujets de sécurité informatique. A l’aide d’ateliers, je les accompagne dans la mise en place de roadmaps d’organisation de leur stratégie de lutte contre les troubles qu’ils pourraient rencontrer. J’échange avec des experts, et je me perfectionne au quotidien.

4.

Pendant l’alternance, ne rien lâcher !

Au début, c’est facile de gérer le rythme, et puis cela s’intensifie doucement, jusqu’à devenir très fatiguant en période d’examen comme début décembre par exemple. Difficile de se motiver à sortir les cours le week-end. On évolue dans un environnement un peu stressant, où il faut tout anticiper, organiser son temps sur 3 jours en entreprise, et inversement pour les cours (2 jours). Heureusement, mon équipe est très compréhensive et flexible, que je sois là ou non.

5.

Un conseil ?

Ne pas vous auto-censurer ! C’est ce qui m’a bloqué en terminale et au début de ma licence. On a toujours une place, et il y a toujours une façon d’atteindre ses objectifs autrement que par les voies classiques. Aujourd’hui, je me sens là où je devrais être, à ma place. Je me suis prouvé à moi-même que j’étais capable et c’est une grande fierté. Restez curieux face aux nouvelles évolutions, aux vulnérabilités, notre secteur est en mouvement constant.

Le match : stage vs. alternance ?

En alternance on ne s’arrête jamais, même le week-end. Le stage est bien plus reposant !
Néanmoins, l’alternance nous rend plus libres, plus autonomes. On gagne très rapidement en maturité sur nos sujets et notre manière de gérer les projets. J’ai un rythme bien particulier, qui est bien respecté au sein du cabinet. On me fait confiance et on me donne des conseils pour me former. L’alternance c’est plus de reconnaissance… et aussi un meilleur salaire !

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